Meurtri funeste
Meurtri funeste :
Bien que la musique plume l’accord du cœur.
Bien que les notes font chou blanc à la candeur.
Bien que les croches se perdent dans un trou de noirceur.
Bien que le cri du silence se joue tout en chœur.
Bien que la colombe se cache de la peur.
Bien que le courrier est livré par le facteur.
Tout paraît comme du baume au cœur
Tout paraît comme sans âme, sans candeur.
Tout paraît comme tâches de noirceur.
Tout paraît comme pénitence en chœur.
Tout paraît comme l’aile de la peur.
Tout paraît comme la va-vite du facteur.
Puis s’embaume la mélancolie
Puis erre l’esprit démuni
Puis s’imprègnent les ombres de nos vies.
Puis se confessent les solitaires meurtris.
Puis s’éternise l’attente aigrie.
Puis arrive une lettre où la nuit se lit…
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