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Jardin de verdure où l’herbe est soigneuse coupée. Pas une ombre de mauvaise herbe dans les parterres….

La façade de la maison est de brique rose. Le contour des fenêtres sont coiffées d’un linteau d’élégance et d’un seuil discret au teint blanc.

Avec le temps, un rosier grimpant de fleur rouge éclatante a pris place sur le côté ouest de la maison… Au premier étage…  La fenêtre en est joliment décorée. Celle-ci est légèrement entrouverte. Un son sort de cette chambre.

La mélodie d’un doux violon en sort…

Assise face à la fenêtre, à côté du miroir. Eléonore joue de son violon sans aucune partition. Les notes viennent à flots comme les larmes  d’un cœur tantôt d’espérance, tantôt triste…

Au lever du soleil, Eléonore joue…

Au coucher du soleil, Eléonore joue…

Entre temps, c’est le calme plat.

Assisse sur sa chaise de bureau Eléonore joue encore devant cette fenêtre. Les moineaux écoutent en  leur silence la mélodieuse musique que ces doigts s’efforcent d’accorder pour atteindre la perfection de ses sentiments…

Quelqu’un tape à la porte. Son père fait éruption. Le fil musical est rompu. Eléonore range son instrument, écoute son père avec toute son attention.

Celui-ci s’inquiète de la savoir en longueur de journée enfermée dans sa chambre.

Depuis la mort de sa mère, Eléonore ne sort plus. Ses amies ne viennent plus. Son chat ne joue plus. Il attend un signe de sa part comme tous les autres.

Eléonore, que reste-t-il en toi… si ce n’est qu’un lumignon d’espoir…

Les aiguilles de l’horloge tournent toujours… une nuit, Eléonore sort de sa chambre. Elle part dans le jardin prend l’air frais d’une nuit étoilée de sa fenêtre, son père la surprend, mais Eléonore ne le voit pas…

Eléonore s’assit sur le banc, et attends…

Son père s’aperçoit que sa fille se met à parler toute seule… Il met ça sur le coup de la fatigue, ferme les yeux et les rouvre. Sa fille n’est plus là. D’un haussement de cil, il s’en va dormir.

Mais Eléonore est toujours dans ce jardin parlant à elle-même, parlant à sa mère… Eléonore en fait son deuil. Parler à celle qui l’écouter sans lassitude.

Mais  cette nuit-là, tout basculera…

Au fond du jardin, près de la rivière, une musique fredonnée d’une flûte mélodieuse… sa curiosité l’attire aux pas de velours… personne. Déçue, Eléonore lève ses yeux qui croisent  la Lune.

Surprise, agréablement surprise… Eléonore aperçut le regard de sa mère. Elle frotte ses yeux, croyant que la fatigue lui file un mauvais tour. Mais quand, Eléonore relève la tête, elle comprit que ce n’était pas un rêve.

Sur ses joues glissent perles de cristal. Son cœur retrouve vie… Puis, Eléonore entend la voix de sa regrettée mère lui dire :

 « Tout va bien. Tout ira bien pour toi, ne t’en fais.

 Va, mon enfant. Vis, mon enfant.

Là où tu iras, je serais toujours là. »

 Après ces mots, l’apparition disparaît.

Eléonore fondit en larmes. Mais une force invisible lui redonnait la force de continuer. A cet instant, Eléonore sèche ce cristal, se relève et rentre.

Le lendemain, Eléonore se décide de sortir de chez elle. Elle demanda à sn père de l’accompagner pour rendre visite à sa tante ; Bas dessus dessous, la joie se lit sur leurs visages. Depuis des mois, tout était triste. Mais dès ce jour, la vie venait de leur offrir une nouvelle page où d’autres souvenirs heureux viendraient remplir leur existence.

Eléonore n’oubliera jamais cette nuit-là dans laquelle où elle comprit qu’il existait bien une autre vie après la mort.

Plus tard, Eléonore délaissa son violon pour le piano et la harpe, reprit contact avec ses amies. Certaines lui ont tournée définitivement le dos mais il lui reste Emmanuelle, Solange et  Florence.

Le sourire retrouvée, Eléonore reprit sa vie là où elle l’avait laissée, jadis. Bonheur retrouvée.

Source : Wikimedia.